Lorsque vous êtes journaliste horloger, vous avez l’œil partout. Vous remarquez la moindre montre au poignet des gens que vous croisez, où que vous soyez. Qu’il s’agisse d’une montre vintage plutôt rare ou de la montre de plongée la plus abordable, vous êtes à l’affût du moindre garde-temps. Parfois, cela vous mène même aux discussions les plus intéressantes avec de parfaits inconnus.
Certaines marques produisent des montres que l’on identifie à des kilomètres à la ronde, et Rolex en fait partie. Ses modèles sportifs, au design limpide et similaire, sont particulièrement faciles à repérer, et même par ceux qui ne sont pas particulièrement impliqués dans le milieu horloger. Ceci dit, il existe plusieurs exemplaires de Rolex que vous ne croiserez pas tous les jours.
Sky-Dweller : des complications inédites
La Rolex Sky-Dweller a été introduite assez récemment. Plusieurs rumeurs annonçant l’arrivée de ce modèle ont commencé à percer en 2012, à l’aube du Baselworld. Les premières réactions étaient mitigées, et je me rappelle avoir vu les premières photos de la montre sur le chemin de Bâle. Comme Rolex présente rarement des modèles entièrement nouveaux, la marque n’a logiquement pas fait les choses à moitié (n’en déplaise à certains). La Rolex Sky-Dweller s’accorde avec les autres modèles sportifs de la marque et arbore les boîtier et bracelet Oyster typiques.
La Sky-Dweller se démarque néanmoins des autres modèles par ses complications uniques, que l’on ne trouve pas d’ordinaire chez une Rolex. Surnommée « la montre de voyage élégante » par la marque elle-même, elle affiche un second fuseau horaire. Elle arbore également un calendrier annuel innovant qui n’a besoin d’être réglé qu’une fois l’an, au mois de février.
Le second fuseau horaire s’affiche sur un deuxième cadran au centre. Juste au-dessous du logo Rolex, vous trouvez un triangle rouge qui sert de pointeur pour lire l’heure sur l’échelle 24 heures du second fuseau horaire. Sur l’extérieur du cadran, on aperçoit de petits indicateurs dans le prolongement des index horaires. L’un des marqueurs des heures affiche une pointe rouge à son extrémité pour vous signaler le mois en cours : si la pointe du 11 est rouge, nous sommes en novembre.
Le plus intéressant, c’est que toutes ces fonctions sont pilotées avec la couronne. Rolex ajoute une lunette cannelée, renommée Ring Command, pour rendre tout cela possible. Il suffit de tourner la lunette pour régler l’heure, l’heure du second fuseau horaire ou la date. La rareté de la Sky-Dweller s’explique aussi par le fait que, pendant longtemps, elle n’était disponible que dans des métaux précieux. Les Rolex en or sont extrêmement coûteuses, mais heureusement, Rolex a annoncé cette année l’introduction de modèles en acier et en or et acier à l’occasion du Baselworld. Qui sait, cela vous incitera peut-être à regarder la Sky-Dweller d’un autre œil ?
Yacht-Master II : la montre spéciale
Autre Rolex à arborer la lunette Ring Command, la Yacht-Master II. Ce modèle spécifique cultive un lien étroit avec la voile de compétition et rencontre plutôt son succès auprès des milieux professionnels. J’ai eu le plaisir de porter un exemplaire en or pendant un temps et je dois dire que j’ai beaucoup aimé ce garde-temps, même si je ne suis pas forcément amateur de grandes montres. Combinez son diamètre de 44 mm au poids de l’or, et vous comprendrez qu’il sera difficile d’oublier que vous portez une montre.
Comme je l’ai mentionné plus haut, la Yacht-Master est dédiée à la voile : elle affiche un compte à rebours de 10 minutes, vous permettant de vous synchroniser pour le départ de la prochaine course. Le compte à rebours de 1 à 10 minutes se programme facilement avec la lunette, rendant la fonctionnalité aussi très utile dans la vie de tous les jours. Le poussoir supérieur du chronographe vous permet de démarrer et d’arrêter le chronométrage, tandis qu’avec le poussoir inférieur vous pouvez le réinitialiser. Les fonctions classiques de la montre se pilotent avec la couronne.
Sea-Dweller Deepsea : la grande sœur qui en impose
À l’image de la Yacht-Master, la Sea-Dweller Deepsea en impose. Quand j’y repense, je me rappelle avoir eu la montre entre les mains pour une séance photo, j’ai alors eu la chance de l’essayer. Au risque de me répéter, je ne suis pas spécialement fan des grandes montres, et je n’ai donc pas porté la Deepsea au poignet très longtemps. D’une certaine manière, l’expérience n’avait rien de comparable avec le port de la Yacht-Master II. Malgré tout, j’aime la Deepsea et sa robustesse à toute épreuve.
La Rolex Deepsea mesure également 44 mm de diamètre, et elle est plutôt massive, ce qui donne du cachet à votre poignet. Elle doit son épaisseur à la pression extrême à laquelle elle résiste. Étanche jusqu’à 3900 mètres, cette montre a été spécialement conçue pour les plongeurs. Mise à part sa lunette de plongée unidirectionnelle, ses seules autres fonctionnalités sont d’afficher l’heure et la date. Elle affiche finalement les fonctions les plus basiques de la montre de plongée.
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