Le tennis et l’horlogerie sont étroitement liés depuis longtemps. L’association d’un professionnel de haut niveau et d’une marque de luxe est gagnante pour les deux parties : la marque profite de la célébrité du joueur, qui a quant à lui le privilège de porter des garde-temps exclusifs. Intéressons-nous aux partenariats les plus lucratifs.
Rafael Nadal et Richard Mille, le couple parfait
Commençons en beauté par l’un des partenariats les plus réussis dans l’univers du tennis : Rafael Nadal et Richard Mille. L’Espagnol est depuis plusieurs années un partenaire publicitaire de la manufacture horlogère suisse, et le succès de cette coopération est clairement visible : lorsque Nadal entre sur le court, l’intérêt pour les montres de la marque croît brusquement, comme en témoigne l’augmentation du trafic sur Chrono24. Pendant les matchs de Nadal lors du dernier tournoi de Wimbledon, nous avons en effet remarqué une hausse des visites sur nos pages dédiées au tennisman et à Richard Mille :
Fondée en 2001, cette entreprise a fait le pari d’intégrer des développements inédits et des idées innovantes dans l’industrie horlogère. Des matériaux de pointe, dont certains sont également utilisés dans l’industrie aérospatiale, permettent de créer des montres à la fois ultra légères et incroyablement robustes. C’est cette association qui a finalement su convaincre Nadal. Richard Mille a lancé plusieurs éditions spéciales en hommage à la star du tennis.
La dernière en date est la RM 27-03 Rafael Nadal, une montre high-tech dans laquelle la platine de base et la partie centrale du boîtier ne font plus qu’un. Les ingénieurs de Richard Mille utilisent à cet effet un matériau appelé carbone TPT, qui se compose d’innombrables couches de fibres de carbone ultra minces. Le fond et la lunette sont quant à eux fabriqués en quartz TPT, un alliage de fines feuilles de cristaux de quartz et de résine synthétique. Ces matériaux rendent la RM 27-03 extrêmement légère et quasiment indestructible. Son coloris rouge et jaune est un clin d’œil au drapeau espagnol.
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Le véritable point fort de cette montre est toutefois son calibre de manufacture. Constitué en grande partie de titane grade 5, il possède un tourbillon et peut résister à des forces centrifuges allant jusqu’à 10 000 g grâce à un système antichoc sophistiqué. Pour vous donner une idée, même le Saturn V, le lanceur le plus puissant jamais construit par l’homme, n’atteint qu’une accélération de 5 à 6 g au décollage.
Cette montre conçue pour résister au revers puissant de Nadal et bourrée d’innovations n’est bien entendu pas des plus abordables. Avec un prix catalogue de plus de 700 000 euros, la RM 27-03 est probablement l’une des montres les plus chères jamais portées sur un court de tennis.
Roger Federer et Rolex, un duo placé sous le signe de la fidélité
La compétition entre Roger Federer et Rafael Nadal dépasse les limites des courts et se reflète également dans l’univers des montres. Federer entretient depuis de nombreuses années un partenariat avec Rolex. L’as suisse du tennis a conclu son premier contrat de sponsoring avec la manufacture horlogère de luxe genevoise alors qu’il n’était qu’un jeune professionnel. Après un bref passage chez Maurice Lacroix en 2004, Federer est retourné chez Rolex deux ans plus tard – et est depuis resté fidèle à la marque. Sa collection s’est agrandie au fil du temps et comprend aussi bien des classiques que des modèles plutôt originaux.
Il a par exemple remporté l’édition 2009 du tournoi de Wimbledon avec une Rolex Datejust II référence 116334 au poignet. En 2012, c’est une Day-Date II en or Everose (réf. 218235) qui l’a accompagné jusqu’en finale – et jusqu’à la victoire. Il portait par ailleurs une GMT-Master II référence 116710 BLNR, souvent surnommée « Batman » en raison de sa lunette en céramique bleu-noir, lorsqu’il a remporté l’Open d’Australie en 2017. La Sky-Dweller et la Yacht-Master II font également partie de sa collection et ont été respectivement portées lors de l’édition 2009 de Roland Garros et de l’Open d’Australie 2018.
La collection de Federer comprend une pièce exceptionnelle, j’ai nommé la Daytona référencée 6263. Ce chronographe muni d’un cadran noir et de totalisateurs blancs est extrêmement rare et a été produit en 1981, l’année de naissance de Federer. Cette montre lui a été offerte par son épouse Mirka le jour de ses 30 ans – avec la complicité de Rolex, bien entendu.
Les joueuses professionnelles Caroline Wozniacki et Angelique Kerber sont elles aussi ambassadrices de la marque Rolex. Leurs modèles préférés : la Rolex Datejust et la Daytona.
Serena Williams en Audemars Piguet
Serena Williams est l’une des plus grandes joueuses de tennis de tous les temps : en plus d’avoir remporté au moins trois fois tous les tournois du Grand Chelem, elle est également détentrice d’une médaille d’or (obtenue lors des Jeux olympiques 2012) et a occupé à de très nombreuses reprises la place de numéro 1 mondiale. La sœur de Venus Williams suit un parcours similaire en matière de montres de luxe et porte un modèle de la manufacture horlogère de luxe traditionnelle Audemars Piguet à chacune de ses apparitions sur le court.
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Son garde-temps fétiche ? La Royal Oak Offshore en quartz avec son boîtier en or rose, sa lunette sertie de diamants, son cadran blanc et son bracelet en caoutchouc blanc. Depuis quelques temps, elle délaisse le modèle standard plutôt imposant référencé 67540OK.ZZ.ZZ.A010CA.01 qu’elle portait à ses débuts pour une version customisée avec une couronne placée sur le côté gauche.
Parmi les autres modèles de sa collection Audemars Piguet se trouvent différentes versions de la Royal Oak Offshore Chronograph ainsi que la Millenary à remontage manuel. L’un des points forts de cette collection est la Diamond Outrage AP, un petit bijou serti de diamants lui ayant permis de voler la vedette lors du Met Gala de 2017.
Les éditions spéciales Seiko pour Novak Djokovic
De 2011 à 2014, Novak Djokovic a lui aussi entretenu un partenariat avec la manufacture suisse. Le numéro 1 mondial a ensuite signé un contrat avec le géant japonais Seiko, qui lui a consacré de nombreuses éditions limitées.
Citons par exemple la Premier Kinetic Perpetual Calendar dans les versions SNP145P1 avec revêtement PVD noir et SNP146P1 avec revêtement doré rose. Ces montres habillées de près de 43 mm de diamètre sont munies d’une Grande Date et d’un calendrier perpétuel, c’est-à-dire que la montre s’adapte automatiquement aux mois de moins de 31 jours et même aux années bissextiles. À l’intérieur bat le Kinetic 7D56, un calibre hybride dans lequel un rotor génère l’énergie électrique nécessaire au bon fonctionnement de la montre. Si la montre n’est pas portée pendant une longue période, elle passe alors dans un mode veille pouvant durer jusqu’à quatre ans. Lorsque vous utilisez de nouveau la montre, celle-ci se règle automatiquement sur la date et l’heure actuelles.
Un autre modèle créé spécialement pour Djokovic est l’Astron GPS Solar Chronograph SSE022J1. Équipée d’un mouvement à quartz alimenté par énergie solaire, cette montre affiche automatiquement l’heure et la date exactes partout dans le monde à l’aide d’un signal GPS : une fonctionnalité très utile pour un grand voyageur comme Novak Djokovic. La touche sportive est assurée par une fonction chronomètre avec échelle tachymétrique.
Ce que portent les stars de demain
Il est souvent difficile de recruter des joueurs déjà connus, et c’est précisément la raison pour laquelle de nombreuses marques portent leur dévolu sur les talents émergents. Breitling a par exemple récemment signé un contrat publicitaire avec Johanna Konta, la numéro un britannique.
Naomi Osaka, la gagnante de l’Open d’Australie 2019, porte des montres Citizen depuis environ un an. La marque Hublot s’est quant à elle offert les services de Simona Halep et Karolina Pliskova, deux joueuses très bien classées.
Les ambassadeurs publicitaires peuvent toutefois venir entacher l’image de la marque. Souvenez-vous de l’affaire Maria Sharapova : la joueuse de tennis russe a dû admettre en mars 2016 qu’elle avait pris des substances dopantes lors de l’Open d’Australie s’étant déroulé quelques mois auparavant. Elle a été suspendue pendant 15 mois et a perdu son contrat publicitaire avec TAG Heuer car l’horloger suisse avait peur des retombées négatives.
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