En plus d’être magnifiques et très convoitées, les montres de luxe de Rolex, Patek et compagnie sont également gages de performance. Nous vous présentons ici quelques modèles qui ont battu tous les records et sont entrés dans l’histoire.
Septième place : Vacheron Constantin, la montre la plus compliquée au monde
De nombreux amateurs de montres vous diront que les montres les plus compliquées sont les plus intéressantes, et les plus grands noms de l’industrie se livrent une course sans fin afin de proposer des garde-temps possédant toujours plus de fonctionnalités. En matière de complications, presque personne n’arrive toutefois à la cheville de l’horloger suisse Vacheron Constantin. La montre de poche en or blanc 18 carats porte la référence 57260 et offre pas moins de 57 complications, parmi lesquelles l’affichage des années bissextiles, l’affichage de l’heure du lever et du coucher du soleil ainsi qu’un calendrier perpétuel grégorien et hébraïque. Le tourbillon trois axes est particulièrement intéressant : celui-ci effectue une rotation par minute et fait apparaître toutes les 15 secondes une croix de Malte, le logo de Vacheron Constantin. Préparez-vous toutefois à dépenser entre 8 et 10 millions d’euros pour cette œuvre d’art horlogère.
Sixième place : Piaget, la montre mécanique la plus plate du monde
Une montre aussi fine qu’une pièce de monnaie, est-ce possible ? Permettez-nous de vous présenter l’Altiplano Ultimate Concept de la maison Piaget. Avec son épaisseur totale de 2 mm, ce garde-temps bat définitivement tous les records. Le mouvement et le boîtier ne font plus qu’un, tandis que la couronne développée en interne est directement intégrée au boîtier : le look très particulier de l’Altiplano Ultimate Concept ne manquera pas de susciter des regards admiratifs. Légèrement plus épaisse, la Piaget Altiplano Ultra Thin est elle aussi très intéressante.
Cinquième place : Patek Philippe, la montre de luxe la plus chère jamais vendue aux enchères
Continuons sur notre lancée avec une montre qui a explosé tous les records : la Patek Philippe Grandmaster Chime réf. 6300A-010. Cette pièce unique a été vendue par la célèbre maison de vente aux enchères Christie’s en 2019 pour 31 millions de francs suisses (environ 28 millions d’euros), l’identité de l’acheteur reste inconnue. À côté, même la légendaire Daytona de Paul Newman, vendue aux enchères par Philipps à New York en 2017 pour la modique somme de 17,5 millions de dollars, semble être une « bonne affaire ».
Quatrième place : Rolex, la première montre à conquérir l’Everest
Vous vous demandez sûrement si un modèle signé Rolex va faire son apparition dans ce classement, et la réponse est oui. En 1953, la marque à la couronne équipant depuis des décennies des athlètes et des explorateurs ambitieux réussit enfin à atteindre le sommet de l’Everest (ou tout du moins à s’en rapprocher grandement). Sir Edmund Hillary, le chef de l’expédition, a en effet été aperçu quelques temps plus tard sur une affiche publicitaire de la marque rivale Smiths, affirmant avoir porté un de leur garde-temps « jusqu’au sommet ». Le doute est semé : Sir Edmund Hillary et son compagnon, le sherpa Tenzing Norgay, ont-ils porté une Rolex ou une Smiths ? Seuls les deux alpinistes peuvent répondre à cette question. Si la conquête du « toit du monde » a été un véritable coup de pouce pour la Rolex Oyster Perpetual ainsi que son successeur, la Rolex Explorer, la marque Smiths a quant à elle disparu de la scène peu après. L’édition 2021 du salon Watches & Wonders et la présentation de la nouvelle Explorer sont venus raviver des souvenirs et clarifier la situation : au final, peu importe de savoir si Sir Edmund Hillary était effectivement un fervent porteur de Rolex ou non.
Troisième place : Breitling, le tour du monde en montgolfière
L’horloger suisse traditionnel Breitling a lui aussi cherché à prendre de la hauteur. En 1999, le psychologue Bertrand Piccard et son copilote Brian Jones ont établi le record du vol le plus long jamais réalisé, et surtout du premier tour du monde en montgolfière. Le « Breitling Orbiter 3 », qui était alimenté de manière hybride par du kérosène et de l’air chaud, a permis aux deux aventuriers de parcourir 40 814 kilomètres sans pause et de réaliser le tour du monde en une vingtaine de jours. Piccard et Jones étaient accompagnés de la Breitling Navitimer, qui leur permit de connaître précisément le fuseau horaire actuellement survolé, même à plusieurs milliers de mètres d’altitude. Breitling a lancé en 2019 une édition spéciale, la Cockpit B50, pour marquer le vingtième anniversaire du record et rendre un bel hommage aux passionnés de montres qu’étaient Piccard et Jones. Cette nouvelle montre est également un moyen de faire découvrir aux aventuriers et amateurs de montres d’aujourd’hui la dernière grande aventure du XXe siècle.
Deuxième place : Rolex vs Omega, la course à la plongée la plus profonde
Les grandes marques horlogères suisses veulent non seulement explorer les hauteurs de notre planète, mais également les profondeurs de nos océans. Rolex et Omega sont constamment au coude à coude dans la course à la plongée la plus profonde. Rolex fut toutefois la première à entrer dans l’arène - ou plutôt dans le sous-marin : le 23 janvier 1960, le bathyscaphe « Trieste » plonge à une profondeur de 10 916 m dans la fosse des Mariannes, avec à son bord le lieutenant de la marine américaine Don Walsh et l’océanographe suisse Jacques Piccard, établissant ainsi un record qui ne sera battu que près de 60 ans plus tard. Grâce à son plexiglas surdimensionné caractéristique, la Rolex Deepsea Special fixée à la coque extérieure du bateau est ressortie de l’eau sans aucune égratignure. Les séries de montres de plongée de Rolex, la Sea-Dweller et la Submariner, ont alors fait leur apparition triomphale dans l’univers de l’horlogerie.
Ce n’est qu’en 2019 que sa concurrente Omega parviendra à battre le record du « Trieste » et de la Rolex Deepsea Special. À bord d’un sous-marin à la pointe de la technologie, l’équipe dirigée par l’aventurier américain Victor Vescovo parvient à atteindre le point le plus profond de la fosse des Mariannes, soit 10 928 m, sans oublier d’emporter une Omega Seamaster Planet Ocean. Ce garde-temps est également revenu indemne de la plongée.
Les deux montres de plongée mécaniques les plus emblématiques ont démontré l’étendue de leurs compétences, mais les véritables prouesses techniques en haute mer nous viennent toutefois d’un garde-temps peu connu : la H2O Watch Kalmar 2 OceanicTime. La petite manufacture du nord de l’Allemagne a créé une montre extrêmement résistante à la pression qui serait, d’après les essais réalisés en laboratoire, en mesure de plonger à une profondeur de plus de 25 000 m. Aucun océan de notre planète n’étant toutefois aussi profond, l’entreprise doit se contenter d’essais en laboratoire pour faire reconnaître son record du monde.
Première place : Omega, la première montre sur la Lune
L’alunissage de 1969 fait non seulement partie intégrante de l’histoire horlogère, mais également de l’histoire avec un grand H. Même si Neil Armstrong a laissé son Omega Speedmaster à bord du module lunaire lors de sa sortie, la « Moonwatch » portant le numéro 43 gravé sur le fond du boîtier et appartenant à Buzz Aldrin a été la première montre-bracelet à poser le pied sur la Lune. Omega continue à utiliser cette anecdote dans d’innombrables campagnes publicitaires. Combien de marques peuvent se targuer d’avoir été choisies spécifiquement par la NASA pour des expéditions habitées dans l’espace ? La Speedmaster est ainsi non seulement la première montre sur la Lune, mais également la montre ayant subi le plus de tests.
D’autres marques sont également allées dans l’espace, même si leur prestation fut moins remarquée que celle d’Omega : la Sinn 140A LE au poignet du physicien allemand Reinhard Furrer, la Seiko « Pogue » réf. 6139 de l’astronaute américain et fan avoué de Seiko William Reid Pogue ainsi que la Fortis B-42 Cosmonaut et la Bulova Moon Watch. Aucune d’entre elles ne parvient cependant à égaler le succès de la « Moonwatch », qu’Omega propose désormais avec un nouveau calibre.
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