Cette année a été étrange pour tout le monde, et c’est peu de le dire. « L’ennemi invisible » a bouleversé notre quotidien à tous. L’an passé, je prenais l’avion presque chaque semaine, et plus l’année avançait, plus j’espérais que l’année 2020 soit plus calme en termes de voyages. Si les avantages sont multiples, voyager est épuisant, et lorsque vous traversez le globe pour un ou deux jours de boulot, le décalage horaire est difficile à encaisser.
Dès le début, cette année fut plus calme que la précédente. Normalement, je pars mi-janvier pour le SIHH de Genève, mais l’événement fut repoussé à fin avril, en même temps que Baselworld. L’avenir du plus grand salon horloger et joaillier au monde (jusqu’ici) demeure de plus en plus incertain si l’on considère le départ annoncé d’un grand nombre de marques. Le Swatch Group ne s’est pas déplacé l’an passé, et cela s’est remarqué.
Puis le mois de mars est arrivé et tout s’est arrêté. Je rentrais d’une visite chez Bvlgari et les aéroports étaient déjà bien calmes. Quelques jours plus tard, mon pays d’origine (les Pays-Bas) annonçait le confinement national. Absolument tout ce qui était planifié ou en cours a dû être repoussé ou annulé. Qui aurait pu penser que cela nous arriverait un jour ? Alors même si je voyage, de fait, beaucoup moins en 2020, ce n’est pas réellement ce que j’aurais pu imaginer – soyez prudents dans vos souhaits !

Geneva Watch Days : l’atmosphère
Après avoir passé plusieurs mois à travailler depuis chez moi, les Geneva Watch Days semblaient être le seul déplacement en personne de l’année. En mars, les organisateurs avaient prévu son report en août et l’annonçaient déjà comme « le seul rassemblement important pour la communauté horlogère en 2020. » Cette annonce intervenait après l’annulation de Baselworld et de Watches & Wonders. Ce dernier a tout de même eu lieu en édition numérique, mais ce n’est pas la même chose. Voir votre boîte de réception inondée de communiqués de presse, ça n’emballe pas. Évidemment, vous pouvez vous rendre compte des petites modifications apportées à une montre, de ses nouveaux coloris en vous basant sur les modèles existants, mais cela reste très difficile de juger un nouveau garde-temps uniquement sur photo. Il faut avoir la montre entre les mains pour se forger son opinion.
Nous pouvions enfin reprendre l’avion et nous rendre en Suisse pour assister aux Geneva Watch Days 2020. La manifestation n’avait rien à voir avec toutes les autres – et c’est pour le mieux ! La plupart des rencontres et des événements avaient lieu en centre-ville, dans des hôtels offrant une vue d’exception sur le jet d’eau de Genève ou les boutiques des marques. En bref, ce fut une expérience incroyable ! C’était génial de pouvoir se retrouver entre collègues et amis, et de rencontrer les différentes marques.
Évidemment, c’était étrange de vérifier sa température en permanence ou de passer au contrôle thermique avant chaque événement majeur, mais cela était nécessaire pour la sécurité de tous. L’organisation a fait de son mieux pour faire de ce rassemblement un succès tout en respectant les règles sanitaires en vigueur : désinfection des mains avant d’entrer dans les boutiques et port du masque obligatoire. Heureusement, les masques étaient disponibles en quantités suffisantes et chaque marque disposait de petites bouteilles de solution hydroalcoolique.
Ceci étant dit, arrêtons-nous sur les moments forts de l’événement en lui-même. En temps normal, le salon aurait eu lieu à un seul endroit et les marques se seraient tenues derrière des stands massifs avec de petites salles de réunion, et j’aurais dû passer ma journée à courir d’une salle à une autre. Lors des Geneva Watch Days, j’étais installé dans les boutiques des marques ou dans de jolis hôtels, créant une atmosphère bien plus personnelle. Vous aviez tout le temps et le loisir de vous dégourdir les jambes entre chaque rendez-vous tout en profitant de superbes vues sur le centre-ville et sur le Rhône. Toutefois, tous les participants n’étaient pas enchantés par cette nouvelle organisation. Sur la vingtaine de rencontres prévues, nous avons dû nous rendre à deux d’entre elles, mais tout avait été arrangé à l’avance.
À propos des montres
La structure et la composition de l’événement peuvent vite vous faire perdre de vue la raison de votre venue. Nous étions là pour les montres – et nous en avons vues beaucoup ! Nous avons même pu voir des pièces sous embargo. Les marques étaient généralement plus enclines que les années précédentes à nous laisser photographier ces montres. Quel bonheur de voir ces garde-temps d’aussi près et d’avoir l’autorisation de partager des images en direct dès la levée de l’embargo, même si ces dates n’étaient pas toujours déterminées.
Si de nombreuses marques indépendantes étaient représentées, bon nombre de montres aperçues étaient affichées à des tarifs astronomiques. Elles sont certes magnifiques, mais rares sont les gens capables de dépenser plus de 100 000 € pour une montre. Nous sommes néanmoins ravis d’avoir pu admirer ces créations incroyables. Il n’y avait cependant pas que des montres exotiques. Difficile de dresser une liste après avoir vu tant de modèles en si peu de temps, mais voici notre sélection de montres qui sortent du lot.

Bvlgari Octo Finissimo en acier, réf. 103431
Dès lors que je l’ai vue pour la première fois, la série Octo Finissimo a fait partie de mes favorites. Introduite il y a seulement six ans, Bvlgari a excellé dans l’art de créer un garde-temps unique en très peu de temps. On peut facilement prévoir que la montre s’imposera comme un futur grand classique de l’horlogerie, je n’ai aucun doute là-dessus. La nouvelle Octo Finissimo en acier affiche un cadran brossé d’un bleu profond, il s’agit d’une montre incroyable que je me vois tout à fait porter.

Carl F. Bucherer Manero Flyback, réf. 00.10919.08.53.01
Qui n’est pas capable d’apprécier un bon chronographe ? Les nouveaux modèles Manero Flyback se sont tout de suite démarqués lors de notre visite chez Bucherer, surtout la version sur bracelet en cuir. Je n’aime pas trop les bracelets métalliques, mais je m’écarte du sujet. Ce garde-temps est magnifique et se porte bien malgré ses dimensions imposantes. 40 mm est pour moi le diamètre idéal, plus les montres s’en éloignent et moins je les apprécie. Ceci dit, il y a toujours des exceptions pour confirmer la règle, et ce modèle en fait partie.

Louis Moinet Space Revolution, réf. LM.104.50.50.014
C’est toujours un plaisir de rendre visite à Louis Moinet. Parmi les nouveautés cette fois-ci, la Space Revolution, une création peu orthodoxe qui maintient les regards rivés à votre poignet. Deux vaisseaux spatiaux « s’affrontent » sous un dôme de saphir. Ils avancent dans des directions opposées et se rencontrent plusieurs fois par heure tandis que deux stations spatiales en rotation constante flottent librement à côté. Le tout évolue sur un cadran noir.

Panerai Luminor Marina Fibratech™, réf. PAM01662
Si Panerai n’a jamais vraiment compté parmi mes marques préférées je dois dire qu’elle m’a impressionné cette fois-ci. Si son catalogue est limité (ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose), il se focalise clairement sur l’innovation. La Luminor Fibratech™ en est un bel exemple. Son boîtier se compose de différentes couches de fibres de basalte compressées en blocs. Ce garde-temps combine l’esthétique iconique de Panerai avec des matériaux de pointe. Disponible sur pas moins de 156 bracelets différents, les combinaisons sont infinies !
Pour conclure
Quel plaisir de retourner sur des événements, j’espère que cela sera de nouveau la norme d’ici peu. Les marques de montres sont à l’affût de moyens innovants pour présenter leurs nouveaux modèles, et je dois bien avouer avoir adoré le format de ce rassemblement. Puissent les autres manifestations s’en inspirer ! Apparemment, les coûts d’exposition des Geneva Watch Days n’ont représenté qu’une fraction des frais engagés pour Baselworld – une opération qui semble intéressante à tous points de vue !
Lire la suite :
Nuevos lanzamientos de Rolex Submariner para el 2020
Guía del comprador de Chrono24 para el Seiko Heritage Snowflake