Nous voici de retour avec une deuxième sélection de montres qui font tourner la tête des collectionneurs, comprenant deux de mes favorites absolues : la Rolex GMT-Master réf. 1675 et l’Audemars Royal Oak réf. 15202ST. Si vous avez manqué la première partie, vous pouvez la consulter ici. Vous trouverez dans cet article une sélection de cinq montres, toutes iconiques. Posséder ne serait-ce qu’une seule de ces montres dans votre collection serait déjà exceptionnel, alors imaginez les cinq ! Quel que soit votre choix, vous les trouverez toutes sur Chrono24 ! Bonne recherche !
Rolex GMT-Master réf. 1675
Existe-t-il une meilleure montre-outil que la Rolex GMT-Master réf. 1675 ? S’il s’agit de la deuxième référence de la série (l’originale étant la réf. 6542 avec sa lunette en bakélite), la réf. 1675 est devenue la GMT-Master vintage par excellence. Cela explique sa longue durée de production, entre 1959 et 1980. Pendant cette période, la réf. 1675 était l’unique modèle GMT proposé par Rolex (l’Explorer II n’est équipée de sa fonction GMT que depuis 1985). Commandée par la Pan American Airways, la plus grande compagnie aérienne américaine de l’époque, aujourd’hui disparue, la GMT-Master a été pensée pour répondre aux besoins des équipages transatlantiques qui traversaient plusieurs fuseaux horaires. L’une de ses composantes phares était sa désormais iconique lunette bleue et rouge dite « Pepsi », qui permet de faire la distinction entre le jour et la nuit lors de la lecture de l’aiguille GMT.
Patek Philippe Aquanaut 5968A-001
Sortie il n’y a pas si longtemps, la Patek Philippe Aquanaut réf. 5968A-001 est déjà l’un des modèles les plus convoités au sein de la collection Aquanaut. Cette référence a été inaugurée en 2018 et poursuit la percée de l’Aquanaut dans l’univers des montres de sport de luxe destinées à un public plus jeune. Ses couleurs osées (pour les standards de Patek Philippe tout du moins) ont fait parler d’elles à la présentation de la montre. Ses notes d’orange si caractéristiques sur le cadran et son bracelet en caoutchouc orange ont fait tourner plus d’une tête. Patek restant Patek, la référence 5968A dispose de spécificités techniques à la hauteur de son style prononcé. Présentée dans un boîtier de 42,2 mm aux finitions brossées et polies, elle mesure 11,9 mm de hauteur. Son cadran gris affiche de grands chiffres arabes qui brillent dans le noir et des aiguilles luminescentes. En plus de l’heure, ce modèle arbore une aiguille des secondes du chronographe au centre et un compteur des 60 minutes à 6 heures. La montre bat au rythme du calibre CH 28-520 C, le mouvement également gutilisé pour la Nautilus référencée 5980.
Audemars Piguet Royal Oak Jumbo « Extra-Plate », réf. 15202ST
Vous connaissez forcément l’histoire de la première Royal Oak. AP cherchait désespérément une issue à la « crise du quartz » des années 1970. Gérald Genta a donc été appelé à la rescousse pour penser cette nouvelle montre de sport de luxe en acier inoxydable, prouesse réalisée en une nuit. La manufacture la présente lors du salon Baselworld de 1972. Son prix était plus élevé que la plupart des AP en or 18 carats, créant la sensation. Des décennies plus tard, la compagnie n’a pas changé grand-chose à sa montre. Et pourquoi le ferait-elle après tout ? Le modèle a donné naissance à une nouvelle catégorie de garde-temps, les montres de sport de luxe en acier, parmi les plus recherchées par les collectionneurs actuellement. L’évolution la plus fidèle au modèle d’origine (réf. 5402ST) est sans doute la réf. 15202ST. Il s’agit quasiment de la même montre, mais plus raffinée et dotée d’un mouvement de manufacture. Le boîtier mesure 39 mm de diamètre et affiche une exceptionnelle finesse de 8,1 mm. Elle comporte également un magnifique bracelet intégré, qui serait d’après de nombreux collectionneurs le plus confortable sur le marché. La montre bat au rythme du calibre de manufacture extra-plat AP 2121. Sans oublier son cadran d’un bleu époustouflant affichant un subtil motif « petite tapisserie ». Un classique incontournable.
Omega Speedmaster 105.012
Parmi les choses les plus excitantes (et les plus éprouvantes) quand on collectionne les Speedmaster vintage, leur variété et leur évolution au fil des années. La réf. 105.012 en est un bel exemple. Produite entre 1963 et 1966, il s’agit de la première référence de Speedmaster à afficher le mot « Professional » sur son cadran. Il s’agit aussi de la première référence dotée d’un cadran asymétrique. Et plus important encore, c’est la première montre à aller sur la Lune au poignet de Buzz Aldrin en 1969. Le modèle a subi de légères modifications au fil du temps. Parmi les plus notables, citons le fait que les modèles produits la dernière année (1966) affichent des cadrans conçus par une ou deux manufactures différentes : Huguenin Frères, qui a conçu les boîtiers des références précédentes, et la Centrale Boîtes. Si les montres semblent identiques, vous reconnaîtrez le boîtier CB aux bords légèrement facettés des attaches. Un petit détail qui ravit les collectionneurs de montres passionnés par l’histoire des garde-temps.
Rolex Explorer II réf. 1655
Plus connue par les collectionneurs sous l’appellation « Freccione », la référence 1655 marque les débuts de l’Explorer II en 1971. Et quelle montre ! Avec ses 39 mm de diamètre, elle était plus large que sa grande sœur, l’Explorer. Elle affichait également davantage de fonctionnalité grâce à sa lunette graduée sur 24 heures combinée à une aiguille des heures orange en forme de flèche - lui concédant son surnom de « Freccione », signifiant flèche en italien. Rolex a développé ce modèle pour répondre aux besoins spécifiques des explorateurs qui passaient un certain temps privés de la lumière du jour, notamment les spéléologues. C’est pourquoi le cadran de la 1655 affiche des marqueurs luminescents toutes les cinq minutes ainsi qu’un petit carré lumineux toutes les 2,5 minutes. Résultat, la montre affiche 24 points lumineux qui permettent de lire la montre dans l’obscurité. Conçue pour un groupe restreint de clients et considérant son style caractéristique, la montre n’a jamais été un bestseller. Ainsi, même si elle est restée en production pendant 14 ans, Rolex ne l’a jamais produite ni vendue en beaucoup d’exemplaires, l’érigeant aujourd’hui au rang de garde-temps très recherché.
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Évolution de la valeur des modèles épuisés : la Patek Nautilus 5711
