Lorsque vous pensez à une Autavia, les premières images vous venant à l’esprit sont sûrement l’emblématique « cadran panda » orné de trois totalisateurs ou le bracelet « perles de riz » – je parie que vous ne pensez absolument pas à une montre munie d’un cadran bleu, vert ou brun, sans poussoir de chronographe et avec affichage de la date.
C’est pourtant précisément le design qu’affiche l’Autavia « Isograph », présentée par TAG Heuer lors du Baselworld 2019 sous le slogan « Le retour d’une icône ». Pour comprendre l’approche de TAG Heuer, il est certainement utile de rappeler que la ligne Autavia remonte à 1962 et a été à l’origine conçue pour les secteurs automobile et aéronautique. En d’autre termes, une montre pour un style de vie actif. Nous avons donc profité de notre présence au Baselworld pour rendre visite à TAG Heuer afin de voir si la nouvelle Autavia continue (ou non) sur cette lancée.
De nombreuses versions de la nouvelle Autavia nous attendaient dans la salle de présentation : une variante avec un cadran et une lunette bleus sur un boîtier en acier inoxydable, une configuration similaire dans un coloris vert foncé avec un boîtier en bronze, une version gris acier avec un boîtier en acier inoxydable et enfin un modèle en bronze avec un cadran gris-brun. Le dégradé de couleurs sur le cadran est une autre tendance que nous avons pu retrouver cette année chez plusieurs marques – et que TAG Heuer a réussi à intégrer avec brio dans ses propres montres. Toutes les variantes possèdent un boîtier de 42 mm de diamètre ainsi qu’une lunette tournante polie, en acier inoxydable ou en céramique, qui est en réalité légèrement incurvée, donnant ainsi à la montre munie du boîtier en bronze une certaine douceur qui nous a beaucoup plu.
Nous n’avons toutefois aperçu aucun chronographe parmi les modèles présentés, qui étaient tous des montres classiques à trois aiguilles. D’après TAG Heuer, un nouveau chronographe Autavia sera bientôt lancé sur le marché.
Il semblerait que TAG Heuer souhaite pour le moment se concentrer sur la syllabe « avia », qui symbolise l’aviation et le passé aéronautique de la marque, plutôt que sur la syllabe « Aut » faisant référence à l’automobile. Les grands index hautement luminescents, qui garantissent une lisibilité parfaite en cas de luminosité faible ou nulle, en sont la preuve. Si vous regardez de plus près la couronne, vous remarquerez par ailleurs qu’elle semble « coupée en deux » : ce design inhabituel est un hommage à la première Autavia intégrée dans les tableaux de bord des voitures et des avions de course. Le design rétro n’est cependant pas le seul aspect intéressant, et la bonne prise en main de la montre joue lui aussi un rôle très important.
La gravure à l’arrière de la montre ne fait plus aucun doute sur le fait que cette collection de montres TAG Heuer s’adresse aux passionnés d’aviation. La combinaison d’un pneu et d’une hélice (qui, soit dit en passant, a été utilisée à l’échelle originale pour décorer le stand de TAG Heuer) est un bel hommage au patrimoine de la collection.
Que tous les aventuriers aimant porter une montre se mariant parfaitement avec leur environnement ou leur garde-robe se rassurent : avec le nombre presque infini de bracelets en cuir de veau ou en acier (l’acheteur reçoit un bracelet Nato en plus du bracelet en acier), vous trouverez à coup sûr une combinaison différente pour chaque jour de la semaine. TAG Heuer a même développé un système permettant aux aventuriers impatients de changer le bracelet sans outil. Il vous suffit d’actionner le mécanisme coulissant situé à l’arrière du bracelet pour que celui-ci se détache de la barrette, d’y placer le nouveau bracelet puis de remettre le mécanisme en place.
Penchons-nous maintenant sur la question que tout le monde se pose : que signifie la mention « Isograph » ajoutée au nom Autavia ? Le calibre automatique 5 intégré, basé sur un ETA 2824, a été équipé par TAG Heuer d’un ressort hélicoïdal en graphène, c’est-à-dire en carbone. Le résultat ? Une énorme résistance aux chocs et une insensibilité aux champs magnétiques, qui sont des avantages considérables pour les férus d’aventure.
Dans l’ensemble, la nouvelle Autavia a su nous convaincre lors de sa présentation en chair et en os. Nous étions restés quelque peu perplexes devant les photos de presse envoyées avant le salon, sur lesquelles la montre manquait un peu de « caractère ». Cette inquiétude venait également probablement du fait que nous avions à l’esprit les chronographes vintage mentionnés ci-dessus. La vision de TAG Heuer pour cette nouvelle collection est toutefois devenue très claire une fois la montre au poignet : un accessoire moderne, pas trop sportif et n’étant pas une simple réédition vintage, mais une montre d’une taille (et d’une épaisseur) relativement discrètes pour une TAG Heuer, proposée dans de nombreuses variations de couleurs et possédant des caractéristiques modernes qui plairont à un large public d’acheteurs. Nous sommes curieux de voir combien d’autres modèles Autavia suivront cette première collection.
La TAG Heuer Autavia Isograph avec bracelet cuir et lunette en acier inoxydable coûte 3100 euros. La version avec lunette en céramique coûte 3200 euros, et la variante avec bracelet en acier et lunette en céramique 3500 euros. Les versions en bronze sont quant à elles proposées à 3800 euros.
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