Regardez qui est de retour ! Dans l’univers de l’horlogerie, tout le monde ne parle que de la sortie surprise de la nouvelle Patek Philippe Nautilus 5811/1G, une version améliorée de la 5711. Annoncé le mardi 18 octobre, le successeur de la célèbre (pour les mauvaises raisons ?) Nautilus 5711 en acier est maintenant disponible en or blanc avec quelques améliorations remarquables. Découvrons ensemble ces nouveautés ainsi que leur potentiel impact sur le marché horloger.
L’héritage de la Patek Philippe Nautilus 5711
Pendant des années, la Patek Philippe Nautilus 5711 a été LE sujet de discussion par excellence dans la communauté horlogère : on la cite notamment en exemple pour son ascension fulgurante. À l’apogée de son succès, on trouvait régulièrement sur Chrono24 des annonces pour des 5711 en parfait état à plus de 200 000 €, soit environ à sept fois le prix de vente recommandé pour une montre en acier à trois aiguilles dont la seule complication est une fenêtre de date.
Il ne faudra probablement pas attendre longtemps avant que la nouvelle 5811 fasse elle aussi son apparition à des prix vertigineux sur le marché secondaire. Nous garderons bien évidemment un œil sur l’évolution de la valeur de la Patek Philippe 5711, dont la production a été arrêtée, mais nous ne sommes pas devins. On peut par exemple imaginer que l’intérêt suscité par la nouvelle version rejaillisse sur le modèle en acier, qui a vu sa valeur marchande baisser de manière constante au cours des six derniers mois environ. Il se peut aussi tout à fait que la nouvelle version fasse baisser les prix de la 5711, signant ainsi la fin de son statut de mythe et faisant passer les acheteurs d’une liste d’attente à une autre.
Disponibilité (ou absence de disponibilité)
En parlant de listes d’attente, les perspectives de mettre la main sur la nouvelle Patek Philippe Nautilus 5811/1G ne seront pas plus optimistes qu’elles ne l’étaient pour son prédécesseur en acier. Patek Philippe produit actuellement environ 68 000 montres par an toutes références confondues, soit une fraction du volume produit par d’autres marques prestigieuses, et il faut bien entendu garder à l’esprit que Nautilus ne représentera elle aussi qu’un faible pourcentage de ces 68 000 exemplaires.
Dans une interview accordée au magazine suisse Neue Zürcher Zeitung, Thierry Stern, le président de Patek Philippe, a indiqué que les premières 5811 commenceront à faire leur apparition dans les vitrines des revendeurs agrées dès cette semaine. Chaque revendeur agréé du réseau Patek devrait recevoir au moins un exemplaire de la montre, même si cette faible allocation signifie que les acheteurs potentiels devront jouer des coudes pour obtenir la première place dans la file d’attente.
Le prix de vente de ce nouveau modèle est de 68 622 €, soit le double du prix de la version en acier. Cette hausse du prix se justifie en grande partie par l’augmentation du coût des matériaux ainsi qu’aux améliorations apportées à la construction de la montre.
Une nouvelle version améliorée de la Nautilus de Patek Philippe
Thierry Stern a longtemps affirmé que l’héritage de Patek Philippe ne repose pas sur l’acier, et il est vrai que l’histoire de Patek est plutôt constellée de montres aux nombreuses complications logées dans des boîtiers en métal précieux. Cette nouvelle 5811 avec un boîtier et un bracelet en or blanc est donc en quelque sorte un retour aux sources.
Le nouveau boîtier en or blanc sera certainement plus lourd au poignet, mais les connaisseurs remarqueront immédiatement la légère augmentation de la taille du boîtier de la 5811, qui passe de 40 à 41 mm.
Le cadran de la nouvelle Patek Philippe Nautilus 5811/1G est également légèrement différent de celui de son prédécesseur : le bleu uniforme est désormais teinté de noir pour un créer un magnifique dégradé vers le bord du cadran.
Patek a par ailleurs ajouté une nouvelle fonction brevetée pour rendre la montre encore plus confortable à porter au quotidien : le fermoir comprend un système de réglage de la longueur par clic extensible qui permettra aux porteurs d’augmenter la longueur du bracelet jusqu’à 2 mm, une fonctionnalité particulièrement appréciable en été, lorsque la chaleur a tendance à faire gonfler le poignet.
Mon bilan de la Patek Philippe Nautilus 5811/1G
L’expression « On ne change pas une équipe qui gagne » est sûrement la meilleure façon de résumer la sortie de la nouvelle Nautilus 5811/1G de Patek Philippe. La marque continue d’être associée à de longues listes d’attente et de profiter d’un marché de la revente plutôt solide pour ses montres. La 5811 représente un double bénéfice pour Patek : la marque propose au public un retour à ses valeurs fondamentales et les passionnés peuvent se réjouir d’une nouvelle sortie.
Hormis la mise à niveau du fermoir, la montre n’offre en effet aucune caractéristique très surprenante ou notable. Dans le cas de la Nautilus, les discussions animées portent ne toutefois généralement pas sur la montre elle-même, mais plutôt sur le mythe qui entoure ce garde-temps. Cette nouvelle sortie va venir perturber un marché secondaire n’étant déjà pas au meilleur de sa forme.
Patek a également dévoilé cette semaine d’autres montres remarquables, plus axées sur l’horlogerie, qui feront le bonheur des amateurs de montre et l’objet d’un prochain article. Pour l’instant, contentons-nous d’observer l’impact de cette sortie sur marché secondaire et dans le monde de l’horlogerie en général.