Jaeger-LeCoultre Geophysic

La marque de montres de luxe suisse Jaeger-LeCoultre propose la Geophysic dans deux versions principales. D'un côté, nous avons l'Universal Time qui fait partie du groupe des montres à heure universelle, de l'autre, nous avons une montre de soirée d'apparence modeste connue sous le nom de True Second.

L'Universal Time attire tout d'abord l'attention grâce à son somptueux cadran. Il représente une carte du monde d'une perspective quelque peu inhabituelle. En effet, avec le pôle nord au centre autour duquel les continents se regroupent. L'axe central d'où partent les aiguilles des heures, des minutes et des secondes se situe au pôle nord. La Terre de couleur grise argentée ou or se démarque des mers et océans peints en bleu. Ces couleurs s'adaptent très bien aux matériaux de boîtier acier ou or rouge.

Non portée, la montre à heure universelle en acier (numéro de référence 8108420) s'achète aux alentours des 10 000 euros. La version en or rose à l'état neuf peut être acquise pour près de 17 000 euros. Le boîtier de l'Universal Time a un diamètre de 41,6 mm. En tant que montre pour homme, cette taille convient à tous les poignets.

Ce qui fait de l'Universal Time une montre à heure universelle, ce sont les deux disques en bordure de cadran. Le disque intérieur est mobile et pourvu d'une échelle 24 heures, le disque extérieur est fixe et arbore 24 noms de villes et d'îles représentant chacune leur propre fuseau horaire. Londres, en tant que représentante de l'heure GMT (Greenwich Mean Time) et du méridien 0, se situe à 6 heures. En outre, le méridien zéro est représenté sur la carte du monde par une ligne pointillée. Si vous utilisez la couronne pour indiquer l'heure de Londres sur l'échelle 24 heures, la montre définira automatiquement l'heure qu'il est à travers le monde, que ce soit à Bangkok, New York, ou Sydney. Les trois aiguilles de l' Universal Time sont généralement utilisées pour indiquer l'heure locale, comme tel est le cas pour n'importe quelle montre.

L'autre version de la collection Geophysic, la True Second, se différencie en apparence grandement de l'Universal Time. Un cadran blanc pourvu de tirets comme index des heures, une aiguille bâton pour l'indication des heures et une pour l'indication des minutes auxquelles vient s'ajouter une délicate aiguille des secondes, ainsi qu'un guichet de la date à la position habituelle, à 3 heures - voici les caractéristiques de la True Second à l'apparence volontairement épurée. En outre, un détail bien curieux vient s'ajouter à cette montre discrète : l'aiguille des secondes avance en sautant d'un pas par seconde comme tel est le cas chez une montre à quartz. En effet, un calibre mécanique à remontage automatique fait marcher la seconde vraie.

Quant au prix, la True Second se différencie grandement de la plupart des montres à quartz qui sont généralement abordables. Mais au moins, ainsi, vous avez une montre mécanique avec un calibre de manufacture de haute finition. Avec un boîtier en acier et non portée, le garde-temps coûte dans les 6500 euros. Le numéro de référence de la montre avec un bracelet en cuir noir est le 8018420, celui de la montre avec un bracelet en acier est le 8018120. La version en or rose portant le numéro de référence Q8012520 a un bracelet en cuir brun, à l'état neuf, elle coûte près de 12 000 euros. Le diamètre du boîtier de la True Second est de 39,6 mm, il s'agit d'une taille universelle.

Parmi les versions du garde-temps, on compte la Geophysic 1958, une édition spéciale limitée avec un boîtier de 38,5 mm de diamètre datant de 2014. Elle rappelle la première version de la Geophysic et l'année où elle a été présentée. La Geophysic 1958 est une montre à trois aiguilles glaives et au look rétro. La version en acier (Q8008520) se situe dans les 9000 euros, celles en or rose (Q8002520) autour des 13 000 euros.

La Geophysic 1958 E168 est particulièrement rare. C'est l'état de cette montre vintage qui déterminera son prix. Néanmoins, plus de 25 000 euros pour une E168 est tout à fait normal.

Les mouvements automatiques dans la True Second et l'Universal Time sont étroitement liés. C'est pourquoi la Seconde vraie se démarque dans ce modèle, bien que la marque n'expose pas cette caractéristique au premier plan comme tel est le cas pour la True Second. Le mouvement de l'Universal Time, le calibre de manufacture 772, est composé de 274 éléments et bat à 28 800 alternances par heure. La réserve de marche comprend 40 heures.

Dans la True Second bat le calibre 770, qui est certes dépourvue de la fonction heure universelle mais qui, avec 275 éléments, dispose d'un élément de plus que le similaire 772 de l'Universal Time. La réserve de marche du 770 comprend aussi 40 heures.

La Geophysic fit sa première apparition en 1958 lorsque Jaeger-LeCoultre célébra son 125e anniversaire et en référence à l'année géophysique internationale, année ayant duré du 1er juillet 1957 au 31 décembre 1958. Des chercheurs de 67 pays ont décidé autrefois de mettre leur travail en commun pour faire avancer la science dans des domaines tels que la météorologie, l'océanographie, ou encore la séismologie.

Jaeger-LeCoultre sortit à cette occasion la Geophysic E168. Elle satisfaisait les normes de chronomètre, son mouvement reposait sur les calibres de montres militaires de la marque, celui-ci était protégé des champs magnétiques par une protection antimagnétique en fer doux. La Deluxe, une version montre de soirée, ne dispose pas de protection contre les champs magnétiques, mais arbore un cadran en or jaune et rouge. La première collection Geophysic n'a été produite qu'une seule année. En 2014, Jaeger-LeCoultre réédita l'édition spéciale rétro de la 1958 et un an plus tard, réintroduit la Geophysic en tant que collection autonome contemporaine.